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Premier long-métrage, mais coup de maître! L'histoire est au croisement de deux thèmes : le pouvoir de la musique, la lutte pour la terre et la liberté. Jamais le film ne s'égare dans le "folklore" au rabais, ni dans le pathos politique. Ni un documentaire sur les rebelles du Chiapas ou d'ailleurs, ni sur les campagnes mexicaines. Les lieux ne sont pas précisés. La musique, envoûtante, a été écrite par Cuauhtémoc de Tavira. Les images en noir et blanc sont magnifiques pour des scènes souvent dures.

Don Plutarco (joué par le violoniste Angel Tavira) joue avec son fils Genaro et son petit-fils Lucio, tous trois vivent une double vie : musiciens, ils se produisent en ville ;  paysans, ils participent à une guérilla qui se bat pour la réforme agraire ou la reconnaissance de leurs droits.
 
Plutarco, Genaro et Lucio

L'armée a attaqué et partiellement détruit leur village. Toute la population n'a pu fuir. Des leaders du mouvement sont pris et exécutés. D'autres, comme Genaro, ont pu se sauver, rejoindre leur maquis, mais des armes et des munitions sont restées dans une cache au village.
 
Exécutions des guerilleros

Pendant que la guérilla et l'armée préparent leurs opérations, Plutarco a son plan : en jouant de son violon comme de son apparence inoffensive, il retourne à sa ferme pour voir pousser son maïs, dit-il, en fait pour récupérer peu à peu armes et munitions. Le vieux musicien charme le capitaine avec sa musique mais l'officier oblige le vieil homme à revenir chaque jour jouer pour lui. L'écrin du violon servant de container…
 
Don Plutarco et son violon

À plusieurs reprises le paysage est traversé, aller et retour, par don Plutarco sur sa mule achetée à un riche fermier des environs. — Ça m'a rappelé le passage des trains dans "Amen"! — Le spectateur tremble pour le vieux violoniste dont on apprécie aussi le jeu d'acteur, à la fois faussement humble face à l'officier, mais aussi le défiant. Un jour, les soldats reviennent avec des prisonniers : vous avez compris que Genaro en fait partie.
 
Don Plutarco et les soldats

Témoin de l'engagement du père et de la ruse du grand-père, le petit Lucio, n'a plus ni mère ni soeur. La scène finale, rejouant l'une des premières du films; le montre reprenant la route du combat par la terre et la liberté. En musique bien sûr.
 
LE VIOLON - Film mexicain de Francisco Vargas Quevedo
1H30 mn - Mex.2006 et Fr.2007 - Sélection «Un Certain Regard» Cannes 2006

Lire un Compte-rendu en espagnol


 
Tag(s) : #AU CINEMA, #MEXIQUE
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