Tae-suk arpente les rues de Séoul à moto. Il laisse des prospectus sur les poignées de porte des maisons. Quand il revient quelques jours après, il sait ainsi qu'elles sont désertées. Il y pénètre alors, écoute les messages sur le répondeur, et occupe ces lieux inhabités, sans jamais rien y voler. Une fois dans la place, il répare réveil, radio ou pèse-personne, et se photographie sur place, à côté d'un portrait ou d'un objet identifiables.
Parfois les propriétaires reviennent de manière inopinée : ainsi Tae suk se fait-il boxer. Un jour, il s'installe dans une maison aisée où loge Sun-wa, une jeune et jolie femme maltraitée par son mari. Sun-wa part avec Tae-suk : ils deviennent "locataires" et leurs aventures seront à la fois cocasses et tragiques.
Une de ces locations aboutit à l'arrestation du couple et Tae-suk fait un bref séjour en prison. Surtout, un sens esthétique hors du commun caractérise ce film de Kim Ki-duk qui a obtenu le Lion d'argent à la Mostra de Venise en 2004. "Locataires" est rythmé de scènes répétitives qui s'inscrivent dans notre mémoire du film : cédérom de musique arabe, clubs et balles de golf, salles de bain, et même BMW.
Locataires
Film de KIM Ki-duk
2004 (85 min).