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• Par où, par qui commencer pour y voir un peu clair ?
Juan Luis Vivès, est un converso, un marrane, originaire de Valence (comme l'auteur). Il a dû fuir sa patrie et il est devenu le disciple d'Érasme à Louvain. Il travaille à un Traité de l'Âme et des aventures imprévisibles vont l'amener à enrichir son expérience sur ce sujet. La rencontre de Bernardo, un sinistre Dominicain qui a jadis torturé pour l'Inquisition espagnole, pousse l'humaniste sur la voie d'un passé qu'il a effacé de sa mémoire. Nommé précepteur de Guillaume de Croÿ, dont le père est proche du jeune Charles de Habsbourg, il se retrouve sur la nef royale en partance de Flessingue pour Santander, car le nouveau roi d'Espagne va à la rencontre de ses sujets ibériques.

Céleste, une jolie sorcière de père et mère inconnus au début du récit, est envoyée juste après son initiation à la recherche d'un nommé Bosch. Il n'est autre que le peintre des monstres et des fous, qui vient de réaliser une œuvre prodigieuse commandée par feu Philippe le Beau. Or, le peintre est assassiné sous les yeux de Céleste qui vient à peine de s'entretenir avec lui. Elle tremble désormais pour sa vie et va tout faire pour rejoindre l'Espagne où les inquisiteurs ne sont pas ennemis des sorcières. Elle trouve une place sur la nef qui emporte les putains et les chevaux du roi. Quand la nef brûle et coule, c'est bien sûr Luis Vives qui la sauve de la noyade.

Vu les premières et dernières pages, le roman aurait pu s'intituler l'arrache-cœur (et si vous le lisez vous saurez pourquoi)! Mais c'était déjà pris, me semble-t-il…
Traduit de l'espagnol par Antoine Martin. Au Diable Vauvert, 2006, 520 pages