« Un bon féministe » est simplement un mauvais roman. Iván Repila a cru écrire une fable astucieuse et intelligente sur la victoire du féminisme. Avec son personnage de journaliste absentéiste dont on finit par trouver tardivement le nom de Vergo, il nous donne à voir une aventure bête et provocatrice. S'étant attaché à Najwa Lopez de la Torre quand elle était étudiante et déjà engagée dans une organisation féministe, Vergo fait semblant d'organiser un complot masculiniste très caricatural, l’État Phallique, pour la combattre. Mais en fait c'est pour que Najwa finisse par déclencher une action radicale et sanglante, celle des Princesses. Après la déconfiture des pitoyables machos, la victoire des féministes coûte la vie à Vergo. En un ultime chapitre l'auteur replace cette histoire sous le regard rétrospectif d'un essai académique fictif mais documenté. Globalement c'est vulgaire, ça manque de subtilité, c'est lourdaud, et donc... à fuir. Dommage !
• Iván Repila. Un bon féministe. Traduit de l'espagnol par Margot Nguyen Béraud. Actes Sud, 2021, 246 pages. [El Aliado, Seix Barral, 2019].