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Cleland-Fanny-Hill.gifOn doit le texte français de ce classique de la littérature libertine et anglaise du XVIIIe siècle à un presque inconnu, Louis-Charles Fougeret de Montbron. Cette première version française de 1751 dite "récit quintessencié de l'anglais" sera suivie d'une traduction plus complète en 1887 comme l'indiquent Elsa Grasso et Guillaume Badoual dans leur postface.

 

L'histoire de Fanny Hill est des plus simples. Orpheline et provinciale, la jeune fille est accompagnée jusqu'à Londres par une payse qui lui fait miroiter les merveilles de la capitale. L'ingénue atterrit dans la maison de Madame Brown, qui la confie à « l'impudique Phœbé à qui tous les genres de paillardise étaient connus.» Pourvoyeuse des plaisirs de gentilshommes successifs, Phœbé lui fait aussi connaître Polly Phillips, une jeunette qui est « un vrai modèle de peinture et le triomphe des nudités.»

 

Malgré tout, Fanny est encore vierge quand elle rencontre Charles et c'est tout de suite l'amour fou. Le jeune homme la rachète à Madame Brown, et l'installe rue Saint-James. C'est alors que Charles disparaît… elle le retrouvera bien sûr, mais après maintes aventures galantes et leur contre-partie monétaire, à l'âge de vingt ans.

 

On lira surtout ce bref roman si l'on aime l'écriture du Grand Siècle, celui des Lumières évidemment, quand on n'appelait pas "chat" un chat — c'eût été trop facile, trop direct — mais qu'on inventait mille tournures charmantes pour suggérer les émois de l'amour et les choses du sexe.

 

• John CLELAND  : Fanny Hill, la fille de joie. Actes Sud, 1993, Babel, 2008, 122 pages.

 

 

 

Tag(s) : #LITTERATURE ANGLAISE, #RELIRE LES CLASSIQUES
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