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George Pelecanos qui est natif de Washington D.C. y situe ses polars. Dans un premier cycle, celui de Nick Stefanos, on suit les enquêtes de cet immigré d'origine grecque, comme l'auteur. Enquêteur, mais à temps partiel : Nick, ancien flic, tient un bar, le "Spot", fréquenté par ses anciens collègues, comme Boyle.

Une nuit, au bord de l'Anacostia, affluent de rive gauche qui rejoint le Potomac à Washington, Nick se retrouve témoin d'un meurtre. Il est trop cuité pour réagir immédiatement. La vie de Nick Stefanos tourne en effet autour de la bière et du bourbon. Mais il a d'autres passions. Il conduit une voiture presque de collection : « une Dodge Coronet 500 de 66, blanche avec un intérieur rouge, un tableau de bord chromé et un 318 sous le capot…» Son autre grand amour est une rouquine du nom de Lyla, une barmaid également très assoiffée, pas seulement de bière. Elle a aussi une activité de journaliste à "D.C. Hebdo", un journal local où on passe des petites annonces de toutes sortes. Enfin il y a un chat à la maison, auquel Nick donne à manger de temps en temps. Pauvre greffier.


Le lecteur s'aperçoit très vite que Nick a une consommation d'alcool qui atteint des sommets : « ma chambre sentait l'alcool » remarque-t-il quand Lyla vient le sortir de sa sieste. Car il boit sans modération : chez lui, au bar, en voiture… Le lecteur risque de voir le bouquin lui tomber des mains par lassitude sous l'effet de cette répétition alcoolique. Il y a quand même une intrigue, pas très compliquée, qui se précise au milieu du livre : le jeune Calvin Jetter – c'est la victime – était embarqué avec son copain Roland Lewis dans des combines de drogue, de drague et de cinéma porno. Aidé du mystérieux Jack LaDuke, Nick mène une enquête qui l'amène dans diverses périphéries de la ville. Des quartiers résidentiels. Des entrepôts glauques. La victoire sur les forces du mal ne sera pas sans anicroches… C'est un euphémisme.

 

• George PELECANOS : Anacostia river blues. Traduit par Jean Esch. Pocket, collection « Thriller », 2001, 290 pages.

 

 

Tag(s) : #LITTERATURE ETATS-UNIS
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