El Hadji Abdou Kader Bèye est un homme d'affaires de Dakar qui croit que sa réussite professionnelle et sociale est acquise.
Il a deux femmes, installées dans deux villas différentes, et des enfants de chacune d'elles. Mais pour devenir un vrai notable, il s'est mis en tête de prendre une troisième femme : N'Goné. C'est la tante de la mariée, Yay Bineta, qui organise tout. « N'Goné, il faut bien le dire, avait la saveur d'un fruit, que ses femmes avaient perdue depuis longtemps.» La différence d'âge est aussi évidente. Après la fête et les multiples cadeaux vient la nuit de noces. Et là, patatras. C'est le "xala" (terme wolof à prononcer "hâla" nous dit l'éditeur). Autrement dit, N'Goné n'a pas perdu sa virginité…
Il s'en suit alors une sorte de course d'obstacles pour El Hadji. En homme d'affaires rationnel, il commence par consulter à l'hôpital. En vain. Peu à peu il perd son comportement rationnel et oublie la gestion de ses affaires. Qui a pu lui jeter un sort ? De guérisseur en sorcier, El Hadji tente d'enrayer son impuissance sexuelle. Rien n'y fait. Ses premières femmes et l'aînée de ses filles s'inquiètent. Yay Bineta et la famille de N'Goné le harcèlent. Et Serigne Mada, le puissant sorcier, qui a été payé par un chèque en bois, mijote sa revanche. Il n'est pas le seul…
En quelques étapes El Hadji perd tout : femmes et argent, mais on ne vous dira pas comment. L'issue extravagante, spectaculaire, digne d' “Affreux, sales et méchants” d'Ettore Scola, est aussi une leçon de morale. Puisque sa fortune s'était construite sur du sable, ou plutôt sur une malhonnêteté. Tout cela est raconté avec talent et une ironie mordante. On reconnaît bien là l'auteur du "Mandat", ce roman de 1965 qu'il porta au cinéma. Avant sa disparition en 2007, la dernière œuvre de Sembene Ousmane a été le film "Moolaadé" : un film où l'on retrouve le thème de la condition féminine en Afrique.
Il s'en suit alors une sorte de course d'obstacles pour El Hadji. En homme d'affaires rationnel, il commence par consulter à l'hôpital. En vain. Peu à peu il perd son comportement rationnel et oublie la gestion de ses affaires. Qui a pu lui jeter un sort ? De guérisseur en sorcier, El Hadji tente d'enrayer son impuissance sexuelle. Rien n'y fait. Ses premières femmes et l'aînée de ses filles s'inquiètent. Yay Bineta et la famille de N'Goné le harcèlent. Et Serigne Mada, le puissant sorcier, qui a été payé par un chèque en bois, mijote sa revanche. Il n'est pas le seul…
En quelques étapes El Hadji perd tout : femmes et argent, mais on ne vous dira pas comment. L'issue extravagante, spectaculaire, digne d' “Affreux, sales et méchants” d'Ettore Scola, est aussi une leçon de morale. Puisque sa fortune s'était construite sur du sable, ou plutôt sur une malhonnêteté. Tout cela est raconté avec talent et une ironie mordante. On reconnaît bien là l'auteur du "Mandat", ce roman de 1965 qu'il porta au cinéma. Avant sa disparition en 2007, la dernière œuvre de Sembene Ousmane a été le film "Moolaadé" : un film où l'on retrouve le thème de la condition féminine en Afrique.
• Sembene OUSMANE. Xala
Présence Africaine, 1973, 189 pages (réédité en 2008)