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Donna-Leon--Amis.jpegUne enquête du commissaire Brunetti, ce n'est pas un film d'Olivier Marchal ! Avec Donna Leon, l'(in)action se passe à Venise, et sans course poursuite : on prend simplement le vaporetto. Ensuite Guido Brunetti est un homme calme et cultivé, qui lit Xénophon. Il a épousé la fille d'un comte vénitien, et quand Paola, en sortant de son cours à l'université, a fait de la cuisine, la famille déjeune sur une terrasse avec vue en compagnie de ses studieux rejetons.

 

La terrasse, parlons-en ! Un samedi matin Guido reçoit la visite d'un employé du cadastre, Franco Rossi, qui lui apprend que, selon les archives du service, son appartement n'existe pas. Sans doute un agrandissement sans permis de construire ni plan d'architecte. Embêtant cela, surtout si Brunetti ne souhaite pas l'intervention de son beau-père pour régulariser le dossier grâce aux "amis haut placés" de sa connaissance… Dans un premier temps il ne vient même pas à l'esprit de Brunetti de prendre contact avec le service du cadastre. Il est vrai que Brunetti a des tâches plus urgentes. Le dénommé Rossi trouve la mort en bas de l'échafaudage d'un immeuble en rénovation ; l'étudiant Marco Landi meurt d'une overdose ; le fils de Patta est impliqué dans un trafic de drogue... Ce qui amènera Brunetti à faire de la désinformation auprès d'un journaliste du Gazzettino !

 

Comme d'habitude rien ne serait possible sans Elettra, la merveilleuse secrétaire qui, quand elle ne feuillette pas des revues de mode, se révèle experte de la toile, je veux dire capable d'aller fouiner dans les archives de la ville, des banques et de la "guardia di finanza" pour en retirer toutes les informations possibles qui rendent la vie si tranquille au commissaire Brunetti et à son adjoint Vianello. Si vous tenez à savoir qui sont les méchants, que vous n'avez ni le téléphone d'Elettra, ni celui de Guido — d'ailleurs retenu par un dîner en ville —, alors il vous reste à lire le livre. Vous verrez que Donna Leon a une piètre idée de la moralité publique dans une cité comme Venise qu'elle présente comme « une ville où un peuple sans esprit critique avalait tout ce qu'il lisait, tout ce qu'on lui disait » et l'un des pires foyers de la corruption — qui affecterait jusqu'à une « zitella nobile».

 

• Donna LEON -  Des amis haut placés.Traduit de l'anglais par W.O. Desmond. Calmann-Lévy,  2003,  Points policier, 274 pages.

 

 

Tag(s) : #LITTERATURE ETATS-UNIS, #ITALIE
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