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Ce roman, le troisième publié par Ernest Hemingway, a beaucoup contribué à la notoriété de l'auteur et a été très vite adapté au cinéma.

 

Un jeune Américain, Frederic Henry, engagé comme ambulancier dans l'armée italienne en 1915, assiste aux batailles dans les Alpes. Il tombe amoureux d'une infirmière anglaise, Miss Catherine Barkley. Il est blessé en marge de la bataille de l'Isonzo et en convalescence retrouve à Milan son amoureuse. Après sa guérison, il regagne les avant-postes italiens et se trouve entraîné dans la débâcle de Caporetto avec les trois ambulances et leurs chauffeurs qui sont sous ses ordres. Ils se perdent en route, abandonnent les véhicules et continuent à pied pour tenter de rejoindre Udine par des voies détournées tout en échappant aux troupes ennemies. Le narrateur est arrêté et sur le point d'être fusillé comme déserteur. Il parvient à s'échapper par la rivière, à attendre la gare de Mestre et à monter dans un train pour Milan. Dans cette ville il retrouve son amie qui l'informe de sa grossesse. Susceptible d'être arrêté pour désertion, il passe en Suisse — pays neutre — en ramant sur une barque accompagné de Catherine dont la santé ne paraît pas source d'inquiétude. Ils séjournent gentiment à Montreux, profitent de l'hiver enneigé puis s'installent à Lausanne où elle doit accoucher. Hélas, malgré une césarienne, l'enfant est mort-né et la mère meurt des suites d'hémorragies.

 

Ce roman très largement écrit sous forme de dialogues, avec des militaires italiens ou des infirmières, relève fortement de l'autobiographie puisqu' Ernest Hemingway s'est engagé comme ambulancier, a connu le front autrichien, en même temps qu'il a eu une aventure avec une infirmière étrangère — mais celle-ci n'a pas connu la fin tragique que L'Adieu aux armes réserve à Miss Barkley. Roman d'amour et roman de guerre, L'Adieu aux armes donne une large place à la consommation excessive d'alcool : cognac, whisky, vins italiens, etc. Une impression générale de légèreté de la part du narrateur, qui fait qu'indirectement l'image d'Hemingway n'en ressort pas grandie, contraste avec la tragédie finale. Dans le cadre d'un intérêt pour les romans de guerre, on peut retenir ce titre pour sa description de la panique qui a suivi le désastre de Caporetto à la fin de l'année 1917 mais sans s'identifier à la littérature pacifiste.

 

Ernest Hemingway : L'Adieu aux armes. Traduit par Maurice-Edgar Coindreau. Gallimard, 1938. [A Farewell to Arms, Scribner, 1929].

 

Tag(s) : #LITTERATURE ETATS-UNIS
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