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Ancien inspecteur général de l'Éducation Nationale, Jean-Pierre Obin entend « briser le silence qui règne sur la montée de l'islamisme parmi les jeunes ». Cet essai se veut « un cri d'alarme », un véritable réquisitoire contre l'Éducation Nationale qu'il avait déjà alertée en vain avec son rapport en 2004. L'auteur nourrit son plaidoyer de nombreux exemples concrets d'enseignants confrontés à la contestation du principe de laïcité ainsi que de son vécu familial et professionnel.

 

Pendant vingt ans, de 1945 à 2015, les autorités ont nié l'essor d'un intégrisme identitaire et obscurantiste, parallèle à la montée des idées d'extrême-droite, partageant le même refus de toute mixité ethnique et religieuse et plaidant pour un apartheid social.

Par ailleurs, les politiques de gauche considéraient les descendants d'immigrés comme des victimes, ce qui légitimait de taire leurs dérives : c'était « l'excuse sociologique ».

Pendant vingt ans les pouvoirs publics sont restés « aveugles et couards » et le rapport de J-P Obin n'a été pris en considération qu'à la suite des attentats de 2015 !

 

Partout en France désormais, de l'école primaire à la terminale, les enseignants font face à des contestations du contenu de certains cours de Français, Philo, Histoire ou Biologie.

« La contamination islamiste, faute de lucidité et de courage, a progressé dans la société comme dans l'école ». L'administration soutient peu les chefs d'établissement qui font remonter les cas de contestations au rectorat ; ils ne rencontrent qu'un « silence gêné ». Par souci de maintien de la paix scolaire, « surtout ne faites pas de vagues ». De même ceux qui font progresser la mixité dans leur établissement n'y sont guère encouragés.

 

Pourtant la mixité sociale se réduit à tous les niveaux scolaires. Les parents adoptent des stratégies résidentielles pour préserver leur entre-soi. Dans les quartiers, la ségrégation sociale, ethnique et religieuse augmente. C'est là, selon l'auteur, la faiblesse de la France : ses établissements scolaires demeurent les moins socialement mixtes du monde et les résultats y dépendent de l'origine sociale. En outre, le principe de laïcité reste flou et mal compris des personnels éducatifs ; enfin, la neutralité morale de l'enseignement laïque fait le lit des écoles islamiques.

 

J-P Obin déplore le dramatique défaut de formation des enseignants concernant la laïcité et leur ignorance des religions. En conséquence, beaucoup sont mal armés pour détecter les signes de contestation et se positionner face aux élèves réfractaires à leur enseignement.

 

Dans cet essai très polémique, J-P Obin plaide pour la réduction du séparatisme social. Ce n'est qu'en retrouvant la mixité ethnique, culturelle et religieuse, et en y préparant les personnels éducatifs, que l'école pourra endiguer la montée de l'islamisme en ses murs.

 

Ancien inspecteur général de l'Education nationale, J-P Obin entend « briser le silence qui règne sur la montée de l'islamisme parmi les jeunes ». Cet essai se veut « un cri d'alarme », un véritable réquisitoire contre l'Education Nationale qu' il avait déjà alertée en vain avec son rapport en 2004. L'auteur nourrit son plaidoyer de nombreux exemples concrets d'enseignants confrontés à la contestation du principe de laïcité ainsi que de son vécu familial et professionnel.

 

Pendant vingt ans, de 1945 à 2015, les autorités ont nié l'essor d'un intégrisme identitaire et obscurantiste, parallèle à la montée des idées d'extrême-droite, partageant le même refus de toute mixité ethnique et religieuse et plaidant pour un apartheid social.

Par ailleurs, les politiques de gauche considéraient les descendants d'immigrés comme des victimes, ce qui légitimait de taire leurs dérives : c'était « l'excuse sociologique ».

Pendant vingt ans les pouvoirs publics sont restés « aveugles et couards » et le rapport de JP Obin n'a été pris en considération qu'à la suite des attentats de 2015 !

 

Partout en France désormais, de l'école primaire à la terminale, les enseignants font face à des contestations du contenu de certains cours de Français, Philo, Histoire ou Biologie.

« La contamination islamiste, faute de lucidité et de courage, a progressé dans la société comme dans l'école ». L'administration soutient peu les chefs d'établissement qui font remonter les cas de contestations au rectorat ; ils ne rencontrent qu'un « silence gêné ». Par souci de maintien de la paix scolaire, « surtout ne faites pas de vagues ». De même ceux qui font progresser la mixité dans leur établissement n'y sont guère encouragés.

 

Pourtant la mixité sociale se réduit à tous les niveaux scolaires. Les parents adoptent des stratégies résidentielles pour préserver leur entre-soi. Dans les quartiers, la ségrégation sociale, ethnique et religieuse augmente. C'est là, selon l'auteur, la faiblesse de la France : ses établissements scolaires demeurent les moins socialement mixtes du monde et les résultats y dépendent de l'origine sociale. En outre, le principe de laïcité reste flou et mal compris des personnels éducatifs ; enfin, la neutralité morale de l'enseignement laïque fait le lit des écoles islamiques.

 

J-P Obin déplore le dramatique défaut de formation des enseignants concernant la laïcité et leur ignorance des religions. En conséquence, beaucoup sont mal armés pour détecter les signes de contestation et se positionner face aux élèves réfractaires à leur enseignement.

 

Dans cet essai très polémique, J-P Obin plaide pour la réduction du séparatisme social. Ce n'est qu'en retrouvant la mixité ethnique, culturelle et religieuse, et en y préparant les personnels éducatifs, que l'école pourra endiguer la montée de l'islamisme en ses murs.

 

Jean-Pierre Obin. Comment on a laissé l'islamisme pénétrer l'école. Hermann, 2020, 163 pages. Hermann, 2020, 163 pages.

 

Tag(s) : #EDUCATION, #ESSAIS, #FRANCE
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