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Pourquoi les gens font-ils la fête ? Comment l'histoire de la peinture en rend-elle compte? Anniversaire, bacchanale, festin, défilé, procession, kermesse... étudier la fête constitue une prodigieuse expérience dans la peinture. Antique ou contemporaine, publique ou privée, mondaine ou populaire, la fête se décline selon d'innombrables catégories. Un inventaire exhaustif est une illusion mais on peut essayer d'en faire apparaître quelques versions picturales.

 

— Paul CADMUS (1904-1999). Bar Italia. Peinture sur bois, 95 x 115 cm. 1953-55. Smithsonian American Art Museum, Washington D.C. - Connu pour ses nus masculins, le peintre américain Paul Cadmus a travaillé en Italie dans les années 50 et sa peinture témoigne de ce que Rome est une fête pour les touristes. Le site du Smithsonian permet de zoomer sur les détails.

 

 La fête antique 

 

— Gérard de LAIRESSE (1640-1711). La Fête de Vénus (c.1667). Tableau figurant à l'exposition Rubens, Poussin et les peintres du XVIIè siècle, musée Jacquemart-André, en 2011, à Paris. Collection Albert Vandervelden, Liège. Les Neuf Muses, dans la lumière, viennent honorer la déesse dont on reconnaît la statue restée dans l'ombre.

 

— Nicolas POUSSIN (1594-1665) - Bacchanale. c.1635. National Gallery, Londres. Les bacchanales eurent la réputation de fêtes orgiaques et licencieuses semant le désordre à Rome puisque Bacchus était le dieu du vin, de l'ivresse et des débordements, ce que le peintre rend bien ici avec cette sarabande dévêtue devant la statue du dieu.

 

— Thomas COUTURE (1815-1879). Les Romains de la décadence. c.1830. Paris, Musée d'Orsay. La chute de Rome n'était-elle pas due plus à ses fêtes licencieuses qu'aux chrétiens et aux barbares ?

 

— Le photographe Gérard RANCINAN avec son Orgie visuelle (2011) marie les thèmes de la bacchanale et de la décadence. Œuvre exposée à la Chapelle Sainte-Anne, La Baule, à l'été 2017. 

 

 Les fêtes de la Cour et de l'aristocratie 

 

— Anonyme - Bal à la Cour d'Henri III. École française, fin du XVIe siècle. Paris, Musée du Louvre. Sous le règne d'Henri III, la cour de France reste la première cour d'Europe. La vie au Louvre n'est qu'une succession de bals, de fêtes et de mascarades. Plusieurs fois par semaine, le roi danse en compagnie des dames galantes chères à Brantôme, de ses amis, des Grands et de nombreux gentilshommes. 

 

— Jean-Baptiste MARTIN l'Aîné (1659-1735). Alexandre et Thalestrie ou le Pompeux carrousel des Galantes Amazones des quatre parties du monde, donné les 28 et 29 mai 1686 dans la cour d'honneur de la Grande Ecurie à l'occasion du carnaval. Gouache. Château de Versailles. Le carrousel avait remplacé à la Cour de France le tournoi interdit depuis l'accident mortel d'Henri II en 1559. Les derniers carrousels donnés à Versailles datent de 1664 pour les fêtes dites Plaisirs de l'île enchantée, puis en 1685 et – comme ici – en 1686 à l'initiative du Grand Dauphin. Malgré les détails très minutieux (visibles en image plein écran : cliquer ici) ce tableau reste une évocation peu réaliste entre autres parce que Louis XIV et son entourage n'étaient pas installés dans la tribune provisoire visible à droite mais aux fenêtres de l'appartement du Grand Ecuyer. 

 

— Michel Barthélémy OLLIVIER (1712-1784) - Fête donnée par le prince de Conti au Prince héréditaire Charles Guillaume Ferdinand de Brunswick-Lunebourg. Cela se passe sous une tente, en forêt de Cassan à l'Isle-Adam en 1766. Le tableau date de l'année suivante.  Collection du Château de Versailles.

 

 Les fêtes galantes 

La peinture de la Renaissance a abordé le thème des fêtes galantes mais son apogée semble se situer au XVIIIe siècle, variante des fêtes de la Cour et des Grands, dans une société qui cultive art de vivre et galanterie.

 

— Sébastien VRANCKX (1573-1647). Fête dans le jardin du duc de Mantoue. c. 1595. Musée des Beaux-Arts de Rouen. La fête est organisée dans un jardin idéalisé, bordé de pavillons à portiques. Le cadre idyllique accueille un pique-nique propice à des rencontres amoureuses. La scène est encadrée par les statues de Cérès et de Bacchus comme pour donner raison au poète Térence : « Sans Cérès et Bacchus, Vénus est frileuse ». 

 

— Tiziano VECELLIO (Le Titien, 1488-1576). c.1509 Concert champêtre. (vers 1509) Paris, Musée du Louvre. C'est un peu l'ancêtre du "Déjeuner sur l'Herbe" de Manet.

 

— Nicolaus KNUPFER (1603-1655). Scène de bordel (1650). Rijksmuseum, Amsterdam. La scène paraît organisée pour le théâtre. 

 

— Jean-Antoine WATTEAU (1684-1721). Le Pèlerinage pour Cythère. - 1717. Louvre. Il existe une variante de 1718, dite L'Embarquement pour Cythère, réalisée pour Frédéric II, Charlottenburg, Berlin. 

 

— WATTEAU. Fête vénitienne - 1715. National Gallery of Scotland.

 

— WATTEAU. Les plaisirs du bal, c.1715. Dulwich Picture Gallery. Royaume-Uni.

 

 Les fêtes vénitiennes 

 

— Gian Domenico TIEPOLO (1727-1804). Carnaval, ballet des masques ou Le Menuet (1755). Paris, Musée du Louvre.

 

— Francesco GUARDI (1712-1793). - Fête du Bucentaure. 1792-93. Les épousailles entre Venise et la mer ont lieu le jour de l'Ascension, depuis l'expédition navale du Doge Pietro Orseolo II en Dalmatie contre les pirates slaves, les Schiavoni : il était parti le jour de l'Ascension, “Sensa” en dialecte vénitien, d'où le nom également donné à la fête. Pour la célébration, le Doge s'embarque sur le Bucintoro escorté de son grand conseil et de nombreuses barques à destination de San Nicolò du Lido.

 

— Joseph HEINTZ le Jeune (1600-1678) - La Fête du Rédempteur. Venise, Musée Correr. Le 21 juillet 1578, le Doge Sebastiano Venier annonça la fin l'épidémie de peste dans la Sérénissime. Pour célébrer cet événement, l'île de la Giudecca est reliée au centre de Venise, le quai du Zatterre, par un pont flottant permettant au clergé et à la foule de rejoindre l'église du Rédempteur construite en remerciement de la fin de la tragédie. 

 

 — Paul YGARTUA. (Liverpool 1945 -) Masques de Venise.

 

— Alain NONN - Départ pour le carnaval. Œuvre exposée à l'exposition “Venice” à l'Art 54 Gallery, Soho, New York, en 1986 (?).

 

 Les fêtes populaires :

l'exemple des fêtes paysannes 

 

— Jan BRUEGHEL le Jeune, dit de Velours (Bruxelles, 1568-Anvers, 1625)  Danse de mariage à la campagne. (1607) Musée Royal, Bruxelles. Pierre Bruegel l'Ancien a peint des scènes de fête que ses fils Pierre Brueghel et Jan Bruegel dit de Velours ont reprises.

 

— Pierre Paul RUBENS (1577-1640). - Une danse de paysans. Madrid, Musée du Prado (1630). 

 

— Pierre Paul RUBENS. Détail de La Fête au village (ou La Kermesse). Paris, Louvre. (1635-38). Dans ces deux toiles de Rubens on se plait à trouver une inspiration qui rappelle l'œuvre des Brueghel. 

 

— Pieter BRUEGHEL II le Jeune. Fête villageoise en l'honneur de saint Hubert et de saint Antoine. Auckland Art Gallery, N.Z. La fête villageoise a donné lieu à de nombreuses peintures de kermesses par les peintres flamands des XVII et XVIIIe siècles.

 

— Gillis van TILLBORGH le Jeune (c.1660) Kermesse villageoise. Art Gallery of South Australia.

 

— David TENIERS le Jeune (1610-1690) - Kermesse de la saint Georges. 1664-67. Royal Collection Trust, Windsor, Royaume-Uni.

 

 Les fêtes populaires : 

l'exemple des fêtes bretonnes 

 

— Yves de KEROUALLAN (1895-1984). Pardon en Haute-Bretagne.

 

— Yves de KEROUALLAN (1895-1984) Autre version d'un Pardon en Haute-Bretagne.

 

— Yvonne JEAN-HAFFEN (1895-1993) Pardon de N.D. de la Clarté. Dinan.

 

— Pascal DAGNAN-BOUVERET (1852-1929). Les bretonnes au pardon. Musée Calouste Gulbenkian - Lisbonne.. 

 

 Les fêtes populaires urbaines 

 

— Giovanni STRADANO (Jan van der Straet) c.1561-2. Joute place Santa Croce. Palazzo Vecchio, Florence.

 

— Erasmus DE BIÉ. (1629-1675)- Procession à Anvers. (1670). Anvers est la ville natale de l'artiste. Musée de Flandre, Cassel, France. Sur la place du Meir se déploie une procession religieuse quoique les chars fassent plutôt penser à une cortège de carnaval. L'Ommegang avait lieu à Anvers tous les 15 août en l'honneur de la Vierge patronne de la ville. Le géant Druon Antigone, qu'on aperçoit à gauche (et encore mieux sur le tableau suivant) fait évidemment penser au géant Reuze-Papa de Cassel (voir plus bas) puisque tous deux sont représentés en légionnaires romains. Au centre, Neptune, dieu des mers, chevauche une baleine qui arrose les badauds.

 

— Alexander VAN BREDAEL (1663-1720). Fête de l'Ommegang à Anvers. Lille, Musée de l'Hospice Comtesse. Au-delà de la différence des titres il s'agit bien de la même fête !

 

— Alexis BAFCOP (1804-1895). Le Carnaval de Cassel. 1876. Musée de Flandre, Cassel. Devant le géant tutélaire de Cassel, Reuze-Papa, défile une foule en liesse, avec des personnages de la Commedia dell'arte, avec Pierrot qui danse tandis qu'Arlequin et Domino présentent la gaufre et la crêpe symboliques du Carême et de Carnaval. Le spectateur le plus à droite, lui, est resté en costume de ville, comme en retrait de la fête.
 

— Max BECKMANN (1884-1950). Fastnacht. 1920. Tate Gallery, Londres. Cette scène de carnaval ou de music-hall — et d'autres semblables  —valurent à l'artiste de figurer à l'Exposition de l'Art dégénéré organisée par le pouvoir nazi en 1937 après avoir été chassé de son poste de professeur à Francfort dès 1933. Mais il émigra à Amsterdam puis aux États-Unis et sut persister dans son style expressionniste.

 

 
— Max BECKMANN (1884-1950) - Carnaval, Triptyque. (1942-43). Museum of Art, University of Iowa, Iowa City. Le Triptyque a été peint à Amsterdam (voir l'inscription à terre sur la partie de gauche) , mais l'interprétation peut aisément éloigner la spectateur de l'idée de fête ! À droite et à gauche, deux personnages tiennent une épée à la main.
 

 La fête, une occasion d'aller au bal 

 

— James TISSOT (1836-1902). Le Bal. Paris, Musée d'Orsay.

 

— Auguste RENOIR (1841-1919). Danse à Bougival. 1883. Boston, Museum of Fine Arts.

 

— Charles HERMANS (1839-1924). Le Bal masqué. Le peintre originaire de Belgique, a exposé au Salon de 1880 cet immense tableau intitulé de 320 x 400 cm. Il représente la société parisienne se retrouvant à l’Opéra pour de majestueuses et exubérantes fêtes déguisées. Au second plan à droite, deux personnes sont déguisées en pierrots. Au premier plan à droite, seule une femme porte un loup. Vente Sotheby's, New York, 1992 provenant de la Philadelphia Academy of Fine Arts. Le tableau suivant reprend ce même thème, mais dans un petit format de 60 x 73 cm.

 

— Edouard MANET (1832-1883), Masked Ball at the Opera, (1873-1874), The National Gallery of Art, Washington, D.C. Jugée trop naturaliste, cette peinture a été refusée au Salon de 1874.

Le Carnaval déjà
Prend pour déguisement
L'habit qui sert au bal
Comme à l'enterrement.
(Théophile Gautier, dans une préface)

— James TISSOT (1836-1902). Le Bal sur un bateau. 1874. Tate Gallery, Londres. En somme, la croisière s'amuse...

 

— Philippe Jacques LINDER (1835-1914) Valse au Bal Mabille. Musée Carnavalet, Paris. Le Bal Montaigne avait été ouvert en 1831, avenue Montaigne. « Le soir, à Mabille, Nana obtint un succès colossal » écrivit Emile Zola. Un extrait de l'opérette Les Cent Vierges de Charles Lecoq en 1872 :

Qu'est-ce qui vous émoustille
Et qui donne aux jolies filles
Plus d'éclat, plus de piquant,
C'est le cancan, c'est le cancan
Qui fait que le bal Mabille
Est connu des joyeux drilles
De Pékin jusqu'à Fécamp
C'est bien le cancan. 

 

— Henri de TOULOUSE-LAUTREC (1864-1901). Bal au Moulin Rouge. Le peintre a représenté les deux figures célèbres du spectacle : la Goulue et Valentin le Désossé. 1895.
 

— VAN DONGEN Kees (1877-1968) - Le bal du moulin de la Galette. 1904-1905

 

— André DERAIN (1880-1954). La Danse (1906). Œuvre présentée à l'exposition Derain, Centre Pompidou (nov. 2017 - janvier 2018).

 

• Voir l'article illustré en cliquant ici.

 

• Sommaire (une trentaine d'illustrations choisies) :

Les fêtes bretonnes

Les fêtes urbaines

Les fêtes galantes

Le Carnaval et les masques

Les fêtes vénitiennes

Les fêtes : le bal

La fête officielle

Les fêtes privées

 
 

 Les fêtes de la République 

La journée du Quatorze-Juillet est devenue la fête nationale de la France en 1880, commémorant à la fois la chute de la Bastille, symbole de la monarchie absolutiste abattue en 1789, et de la Fête de la Fédération de 1790 fondant la nouvelle nation autour du roi. Cette double référence devant combler à la fois les Républicains et les Royalistes en cours de ralliement à la IIIème République.

 

— Alfred-Philippe ROLL (1846-1919). Esquisse pour un tableau commémoratif du 14 juillet 1880. Paris, Petit Palais. Roll a reçu une commande publique destinée à fixer le souvenir de la première célébration officielle de cette fête. On avait érigé place de la République une maquette en plâtre de la statue des frères Morice alors en cours de réalisation. L'immense toile de Roll — 63 mètres carrés —est achevée pour le Salon de 1882 ; elle montre des drapeaux tricolores, l'orchestre sous une tente, les danseurs à gauche, à droite les badauds dont une femme portant ombrelle, la statue au fond, les camelots au premier plan.

 

—Henri ROUSSEAU (1844-1910). La cérémonie du 14 Juillet. (1907). Musée national Picasso, Paris. Le titre complet nous dit : “les représentants des puissances étrangères venant saluer la République en signe de paix”. Celle-ci toute de rouge vêtue, avec un lion à ses pieds, porte le bonnet phrygien, tandis qu'à droite, on danse autour de la statue.
 

—Henri ROUSSEAU. Un bal du 14 juillet. (1892). Tableau également appelé Le centenaire de l'Indépendance

 

— Théophile Alexandre STEINLEIN (1859-1923). Bal du 14 juillet 1889. Paris, Petit Palais. Le peintre a réuni des figures du Paris populaire attablées aux terrasses des cafés pour le bal que la fête nationale a instauré en 1880. La bouteille d'eau de Seltz se reconnaît et on voit au second plan les danseurs et au loin les lampions. Venu de Suisse, Steinlein s'est installé à Montmartre en 1881, il est devenu un ami de Zola et il vit de ses illustrations pour la presse. 

 

— Claude MONET (1840-1926) - Rue Montorgueil. (1878). Paris, Musée d'Orsay.

 

— Claude MONET - 30 juin 1878 : Fête rue Saint-Denis -  Musée des Beaux-Arts de Rouen. Première fête nationale autorisée depuis la défaite de Napoléon III et l'instauration de la Troisième République, cette fête célébrait l'Exposition Universelle de 1878. L'abondance des drapeaux traduit l'enthousiasme populaire. Dans leur Journal, les Goncourt notent : 

Lundi 1er juillet. — Des drapeaux, on ne voudra jamais croire cela, on en a mis hier aux corbillards emportant leurs morts au cimetière..

 

 Les fêtes : le cirque et les saltimbanques   

 

— Bernard BUFFET (1928-1999). Les Clowns Musiciens (1991). Comme Picasso, Rouault, ou encore Chagall, Bernard Buffet a souvent représenté le monde de la fête foraine.

 

— Georges ROUAULT (1871-1958) - Clown au tambour (1910-13). Paris, Centre Pompidou. Ce peintre a énormément travaillé sur le thème du cirque et  notamment des clowns. 

 

— Laura KNIGHT (1877-1970). La Grande Parade (1928). Egalement appelée Charivari. Newport Museum and Art Gallery, Royaume-Uni.


 

— Pablo PICASSO (1881-1973) - Saltimbanques. 1905. National Gallery of Art Washington. 

Saltimbanques
 
Dans la plaine les baladins
S'éloignent au long des jardins
Devant l'huis des auberges grises
Par les villages sans églises
 
Et les enfants s'en vont devant
Les autres suivent en rêvant
Chaque arbre fruitier se résigne
Quand de très loin ils lui font signe.
 
Ils ont des poids ronds ou carrés
Des tambours des cerceaux dorés
L'ours et le singe animaux sages
Quêtent des sous sur leur passage
 
(Guillaume Apollinaire "Alcools", 1913)
 

— Pablo PICASSO (1881-1973). Deux Saltimbanques avec un chien (1922). 

 

— Fernand LEGER (1881-1955) - La Grande Parade sur fond rouge. (1953). Biot, Musée national Fernand Léger.

 

— Jose Gutiérrez SOLANA (1886-1945). Les Clowns. 1919. Museo Reina Sofia - Madrid. 

 

— Albert MARQUET (1875-1947). La Fête foraine au Havre (1906). Musée des Beaux-Arts de Bordeaux. Œuvre représentative du Fauvisme, cette toile se contente de magnifier les couleurs et oublie tout trait festif.

 

 Les fêtes privées et familiales 

 

— Albert FOURIÉ (1854-1937). Repas de noces à Yport. - Musée des Beaux-Arts, Rouen. 1866. La scène est très photographique! Le site du musée permet de zoomer sur les détails.

 

— Jan STEEN (1626-1679). Les Noces de Cana. Pour voir l'image en grand : cliquer ici

 

— Jan STEEN. La fête de la naissance. Pour voir l'image en grand : cliquer ici

 

— Jan STEEN. La fête de la saint Nicolas. (1665 env.). Amsterdam, Rijksmuseum. Traditionnellement, le 5 décembre, saint Nicolas vient offrir des cadeaux aux enfants : ici une poupée et un panier de sucreries pour la fillette et un club de hockey sur glace au garçon qui pointe son doigt, ironiquement vers son aîné qui n'a trouvé qu'une baguette de bois dans sa chaussure au lieu d'un cadeau pour signifier qu'il a été un vilain garnement. La nourriture de fête constitue le premier plan avec des beignets et à droite une pâtisserie en forme de diamant appelée "duivekater" en néerlandais.

 

— Jan STEEN. La fête de la douzième nuit. (1662) Détail. Museum of Fine Arts, Boston. La douzième nuit c'était une fête qui, au début de janvier, marquait la fin de la période de Noël avec l'Epiphanie : l'arrivée, douze jours après la naissance du Christ, des Rois Mages conduits par l'étoile jusqu'à Bethléem. Sur ce détail, on note le garçon qui offre au petit "roi" de la fête un morceau de sa gaufre et la chandelle symbole des Rois. Pour voir tout ce tableau en plein écran, cliquer ici.

Jan Steen s'est quasiment fait une spécialité de la fête intime, de la fête familiale, ou encore de la fête des étudiants.

 

— Jan STEEN. La fête des étudiants. 1660. Collection privée. 

 

— Bartolomeo MANFREDI. Scène de taverne avec un joueur de luth. Vers 1620. Huile sur toile. Collection Alana, Newark, USA. On note ici l'influence du Caravage avec de forts contrastes de lumière et d'ombre.

 

Finalement dans ces fêtes privées, il y a toujours à boire et à manger. On en revient ainsi à la première image de cette série!

 

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Tag(s) : #BEAUX ARTS, #LA FÊTE, #ARTS PLASTIQUES
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