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  — UN MONDE DE LUMIERE ET DE COULEURS —

 

Les couleurs de l'Orient

 

Les critiques ont souvent accusé les peintres orientalistes de forcer les couleurs : c'est sans doute souvent le cas. Ce paysage algérien de Charles Frère abuse effectivement du bleu ! Mais le désir européen d'exotisme se nourrit de ces colorisations excessives !

 

Paysage d'Algérie
Charles Théodore Frère, 1838, Musée de Narbonne.

Comme les peintres flamands de l'époque classique descendaient en Italie trouver la lumière, les peintres du XIXe siècle se dirigent vers l'Orient pour satisfaire à leur attente de lumière et de couleurs vives — ou plus douces. Au fil de cette présentation, on rencontrera régulièrement cette évidence de la couleur, jusque chez Van Rysselbergue ou Matisse.

 

Vue du Nil près de Gizeh.

Leopold Mielich

 

Le bleu du ciel et le bleu du fleuve se répondent dans ce tableau de Leopold Mielich, presque monochrome, donnant une sensation d'irréalité.

 

Le Nil près de Philae

Auguste Veillon. 1885. Musée d'Art et d'Histoire, Genève.

 

La monochromie de cette toile du suisse Veillon dit Veillon Pacha ou le capitaine Veillon, fait écho à la posture méditative du personnage féminin sur la rive du fleuve.

Ambiance vespérale au bord du Nil.
Louis Veillon

 

Ici, bleu très doux, lumière dorée et sable de la rive forment un harmonieux dégradé qui diffuse une sensation de calme, de sérénité.

 

Les hommes dans le désert

 

Caravane dans une tempête de sable.
Hermann Corrodi. Hampel Fine art auctions, Munich

Après la sérénité des bords du Nil, tout au contraire, ici, c'est la violence de la nature obscurcie par le simoun que représente et suggère le peintre Corrodi dans ce tableau dominé par le bistre, de même dans celui de Fromentin.

 

Le Simoun ou Troupe de cavaliers dans la tempête de sable
Eugène Fromentin

Les hommes traversent le désert à cheval ou à dos de chameaux. Les peintres habitués aux tableaux d'histoire ou influencés par les toiles de Géricault — représentent volontiers les chevaux arabes.

 

Arabes traversant le désert.
Jean-Léon Gérôme. 1870. Metropolitan Museum of Art, New York

 

Une caravane arabe

Alberto Pasini. 1886
 

La caravane
Georges Washington. Galerie David Pluskwa, Marseille.

 

La caravane de chevaux, un des poncifs des peintres en Orient évoque tantôt la force et la puissance, tantôt le calme et le repos. Dromadaires ou chameaux — ces “vaisseaux du désert” — se retrouveront plus loin avec l'évocation par Belly des pèlerins en route pour La Mecque. « A la queue leu leu, les chameaux se présentent de front, montrant un curieux enchevêtrement de jambes cagneuses, pelées aux genoux » écrit Huysmans (1881).

 

Bédouins et chameaux
Stefano Ussi
 

Une caravane dans le désert de Libye.

Victor Pierre Huguet

« Une des plus belles choses, c'est le chameau. Je ne me lasse pas de voir passer cet étrange animal qui sautille comme un dindon, et balance son col comme un cygne… » écrit du Caire Gustave Flaubert à son ami Louis Bouilhet le 1er décembre 1849.

Le repas dans le désert

Feliks Michał Wygrzywalski

Avant de se rendre en Egypte avec Camille Saint-Saens et d'y louer une felouque pour naviguer sur le Nil, Georges Clairin a parcouru l'Algérie et le Maroc où il a assisté à des fantasias.

 

Fantasia au Maroc. 1888
Georges Clairin
 

Une rue de l'oasis de Chetma
Maurice Bompard

 

Au milieu du désert, l'oasis forme un lieu de vie essentiel, mais sans ombres portées sous le bleu du ciel, comme un midi de solstice d'été sous le tropique.

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Sommaire

 

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Tag(s) : #ARTS PLASTIQUES
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