Auteur québécois de livres de jeunesse, Michel Noël narre, dans ce récit destiné aux enfants de six à douze ans, l’origine d’un porte-bonheur encore en usage chez les Anishnabés, amérindiens vivant au Canada, le « capteur de rêves ».
Jadis, au petit matin, deux sages-femmes Anishnabés aperçurent une toile d’araignée, en haut de la cheminée de leur yourte. Mendesh la doyenne voulut s’en débarrasser ; Nekokum, l’en dissuada. La nuit suivante Mendesh fit un cauchemar : les bébés dormaient mal ! Voilà qu’un matin, un violent rayon de soleil fait choir à terre l’araignée qui se métamorphose en une belle jeune femme, la Fée Araignée. Au son du tambour du chaman, elle se met à chanter et tisse un capteur de rêves, rond comme l’univers, orné de plumes, de coquillages et de perles. Elle le confie aux deux sages-femmes car il a le pouvoir de s’emparer des cauchemars des enfants. Ces « grands mamans » très écoutées dans la communauté, rapportent à tous l’événement et font tisser à chaque petit son capteur. Ce soir-là un bébé est né : Nekokum lui offre une paire de mocassins en peau d’orignal, en « Hommage à la terre Mère ».
Depuis, tous le nouveaux-nés portent ces petits chaussons et le capteur de rêves reste un porte bonheur.
C’est un joli récit, précis et réaliste sur les coutumes des Anishnabés. Le lexique aidera le jeune lecteur à bien comprendre. On regrette que les visages, au cœur des illustrations, restent sans expression et peu différenciés.
• Michel Noël. Le Capteur de rêves. Boréalia, 2015, 61 pages.