Zao Wou-Ki, Quadriptyque du 13-09-76. Huile sur toile, 38x121 cm.
Tachisme, abstraction lyrique ? Comment désigner au mieux la peinture de Zao Wou-ki ? D'abord c'est un artiste de deux cultures, chinoise et occidentale. Né en Chine en 1920 dans une famille de lettrés il fréquenta l'Ecole des beaux-arts de Hangzhou et sa première exposition eut lieu à Chongqing en 1941. Il quitta la Chine en 1948 pour installer son atelier à Paris et les années 50 marquèrent son tournant vers l'abstraction. « Ma peinture, dira-t-il plus tard à propos de cette époque-là, devient illisible. Natures mortes et fleurs n'existent plus. Je tends vers une écriture imaginaire, indéchiffrable. » Dès son installation en France il se lia à de grands artistes de l'époque— tel Henri Michaux —, fut soutenu par des galeristes parisiens, et ne tarda pas à acquérir une renommée internationale comme en témoigne la chronologie de ses expositions. À ses peintures souvent de grand format s'ajouteront des illustrations d'ouvrages — par exemple des lithographies pour La Tentation de l'Occident d'André Malraux ou L'Œuvre poétique de Saint-John Perse — puis des encres de Chine à partir de son premier retour en Chine en 1972. En 1988 il a fait paraître une Autobiographie en collaboration avec sa troisième épouse, Françoise Marquet. Une grande rétrospective de ses œuvres eut lieu à Pékin, Shanghai et Canton en 1998-1999, puis à Paris à la Galerie du Jeu de Paume en 2003. Les reproductions ci-dessous proviennent du catalogue de l'exposition de Biarritz : Zao Wou-ki, Peintures et encres de Chine, 1948-2005 publié chez Hazan en 2005.
Zao Wou-ki. Il ne fait jamais nuit. Diptyque, février 2005 (partie droite)