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A l'occasion du 50ème anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la France et la Chine populaire, un coup de projecteur sur un artiste chinois contemporain.
Huang Gang est né à Beijing en 1961 et diplômé de l'Académie des Beaux-Arts. Fils d'un historien de l'art, il s'est inspiré de la tradition culturelle chinoise et tibétaine comme de l'époque contemporaine de son pays. L'apport du bouddhisme et l'époque maoïste se retrouvent ainsi dans ses œuvres. Depuis les années 1990, il a multiplié les expositions en Chine et en Europe.
Huang Gang a passé son enfance au temps de la Révolution Culturelle et ces trois sœurs entièrement colorées représentent des Gardes Rouges du Président Mao, armées pour défendre le régime. Mais c'est aussi le détournement et la provocation avec la nudité de l'une, les minijupes des soldates, et les chaussures à talons hauts de toutes. Enfin si trois sœurs il y a, au lieu de penser à une entorse à la politique démographique, on verra volontiers dans cette sculpture peinte un clin d'œil au thème occidental des “Trois Grâces” diffusé dès la Renaissance.
Dans cette autre œuvre d'une même inspiration rouge, la “Vénus” de Botticelli voisine avec la fille-soldat dans une présentation ouvertement teintée d'érotisme.
Huang Gang s'inspire de la civilisation bouddhiste avec cette surprenante main de Bouddha, une création de 2013 (intitulée en anglais “Fearless Indestructible & Supreme Generosity”).
Mais l'originalité de sa production artistique ne se résume pas à des bronzes. Huang Gang s'exprime aussi par d'étonnants “tableaux”, convoquant des techniques mixtes.
Ce “Mandala Doré” (180 x 180 cm) atteste de la rencontre de la tradition et des techniques mixtes que l'artiste affectionne.
Pour boucler cette modeste chronique sur la note rouge, on pourra aussi voir ici une insolite étoile.
